4 mai 2009
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Mercredi 15 avril
Kakadu… L’Icône du Territoire du Nord… Nous y voilà enfin. Classé au patrimoine mondial, c’est le plus grand parc national d’Australie. Pour vous donner une idée, il fait la taille de la Suisse.
Cet endroit est géré conjointement par le gouvernement et ses propriétaires traditionnels, les aborigènes. Bill Neidjie, un homme important de la communauté des Bininj a décidé, il y a quelques années, de louer les terres au gouvernement afin de faire de Kakadu un parc national. Cette initiative a permis de sauver cette terre ainsi que sa faune, sa flore unique mais également les peintures rupestres datant parfois de 20 000 ans.
Après cette très brève présentation, vous comprenez mieux pourquoi nous étions si impatients de découvrir ce lieu.
Ce parc renferme de telles richesses que nous avons prévu un article par jour passé dans ce lieu magique.
Voici donc notre premier contact avec cette terre aborigène….
Après une nuit mouvementée sur les rives de la Mary River, Troopy nous conduit de bon matin aux portes de Kakadu.
La terre est hostile, moustiques, une chaleur et un taux d’humidité étouffants, peu d’informations, de nombreuses routes fermées dues à la saison des pluies, un serpent qui croise notre route, un panneau qui annonce les crocodiles et finalement une imposante fumée noire dans le ciel…
Bienvenue à Kakadu !
Nous nous dirigeons vers cette épaisse fumée noire.
C’est un feu froid; c’est-à-dire un feu allumé délibérément par les rangers. Je vous expliquerai un peu plus tard les raisons de ce geste.
C’est assez impressionnant; les flammes sont à une centaine de mètres de nous.
Nous avons une pensée pour les victimes et les témoins de l’incendie criminel qui a sévit dans le Sud, il y a quelques mois.
Nous nous approchons ensuite de la rivière. Je retrouve mon fameux poisson qui marche sur l’eau; celui que j’avais déjà aperçu à Cairns. Lorsqu’il est dans l’eau, il se déplace comme des ricochets et sur la terre ferme, il utilise ses nageoires pour se hisser dans la vase. Drôles de petites bestioles.
Toutefois, nous ne nous attarderons pas trop sur les rives de cette rivière, car comme le panneau l’indique, elle est habitée par les dangereux crocodiles marins.
Nous reprenons notre route sur l’Arnhem Highway.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous garons et partons à la découverte du billabong de Mamukala. Nous sommes agréablement surpris car cet endroit nous avait été annoncé fermé.
Un marécage couvert de Lily water s’offre à nous.
L’endroit est paisible et aménagé pour l’observation des oiseaux. Ce n’est pas la meilleure saison pour observer les volatiles. Septembre - Octobre sont les témoins d’un spectacle naturel incroyable, lorsque des milliers d’oiseaux migrateurs se regroupent pour se nourrir. Tant pis, ce ne sera pas pour nous. Nous nous contenterons que de quelques oiseaux et libellules.
Nous partons néanmoins sur le sentier de randonnée. 3 kms de marche facile plus ou moins à proximité du billabong.
La végétation ne cesse de changer au cours de la marche.
Puis soudain, un magnifique oiseau échassier prend son envol juste devant nous. Nous sommes tellement surpris et séduit par la beauté de l’animal que nous n’avons pris aucune photo.
Que cela ne tienne; la suite de la rando c’est transformée en chasse photographique…
Et bingo ! Nous apercevons de nouveau le grand oiseau.
Mais impossible de s’en approcher, les herbes sèches craquent sous nos pas et à chaque fois il nous échappe !
Nous terminerons donc cette petite ballade avec de belles images dans la tête.
Prochaine étape, le Bowali Visitor center. Autrement dit l’office de tourisme à près de 107 kms de l’entrée du parc ! Nous avons besoin de rencontrer des gens compétents afin d’organiser notre séjour à Kakadu.
Le personnel très impliqué et fort agréable vous éclaire sur ce parc. Nous savons désormais exactement quelles routes sont accessibles et quels sont les points à ne pas manquer. Parfait !
L’office de tourisme de Jabiru renferme également une petite exposition.
Je vous rassure, ce n’est pas ce que l’on a retenu de notre visite, mais ce panneau nous a fait rire…
Prochaine étape, Ubirr, pour le coucher du soleil. Nous allons d’abord planter notre tente au camping de Merl. L’objectif est d’être fin prêt pour l’invasion des moustiques dès que les dernières lueurs du jour ont disparues. Nous dinerons donc sur le haut plateau de Nardab Lookout.
Nous sommes témoin des restes de la saison des pluies. Troopy devra traverser quelques petites rivières avant d’atteindre le site d’Ubirr.
Non ! Fermes les yeux ! Les peintures aborigènes qui ornent les murs, c’est pour demain ! La tentation est trop forte donc nous jetons un rapide coup d’œil, juste histoire d’avoir un petit aperçu de ce qui nous attend demain…
Après 250 mètres de dénivelé, nous sommes époustouflés par l’unique vue à 360° de Kakadu. C’est magnifique, majestueux… Bref difficilement descriptible.
Nous prenons place, en premières loges, pour assister au soit disant « plus beau coucher de soleil de l’univers ! »
Quel bonheur de diner dans un tel endroit…
Finalement, le plus beau coucher de soleil de l’univers s’est transformé en simples variations de lumière, car le soleil a fait son timide et s’est caché derrière les nuages.
Nous avons toutefois fait une rencontre qui va s’avérer des plus enrichissantes. Claude le ranger, un français arrivé en Australie depuis plus de 30 ans et adopté par une communauté aborigène.
Nous avons passé tout le temps du coucher du soleil à échanger au sujet de Kakadu.
Une fois le soleil coucher, c’est un contre la monte qui commence. Nous entendons déjà les premiers moustiques roder autour de nous… Vite ! Vite ! De retour au camping, nous filons à la douche très attendue. Mais loin d’être relaxante, elle s’est révélée être un vrai combat contre ces suceurs de sang.
Ce sera donc malheureusement de nouveau en sueur que nous irons nous coucher sous un ciel étoilé mais également strié d’éclairs.
23h00.
Une pluie torrentielle se déverse sur notre pauvre tente. En moins de 10 minutes, l’eau commence à s’insinuer partout et quelques minutes plus tard, nous étions comme sur un matelas à eau ! Au beau milieu de la nuit, nous tentons tant de bien que de mal de récupérer matelas, sac de couchages et autres puis courons nous réfugier dans Troopy. Le refuge fut de très courte durée, car les moustiques ont trouvé de multiples portes d’accès. 10, 15, 20, puis 30 puis des dizaines et des dizaines prêts à nous dévorer… Et il n’est que 23h30... La nuit va être longue, très longue… mais on garde le sourire. Il faut bien de petits pépins pour pimenter notre voyage.
Au petit matin, nous constatons l’étendue des dégâts… Tout est trempé, heureusement, le soleil brille alors on étend tout et on part se balader.
Première journée à Kakadu fut bien remplie… que la seconde débute !
Kakadu… L’Icône du Territoire du Nord… Nous y voilà enfin. Classé au patrimoine mondial, c’est le plus grand parc national d’Australie. Pour vous donner une idée, il fait la taille de la Suisse.
Cet endroit est géré conjointement par le gouvernement et ses propriétaires traditionnels, les aborigènes. Bill Neidjie, un homme important de la communauté des Bininj a décidé, il y a quelques années, de louer les terres au gouvernement afin de faire de Kakadu un parc national. Cette initiative a permis de sauver cette terre ainsi que sa faune, sa flore unique mais également les peintures rupestres datant parfois de 20 000 ans.
Après cette très brève présentation, vous comprenez mieux pourquoi nous étions si impatients de découvrir ce lieu.
Ce parc renferme de telles richesses que nous avons prévu un article par jour passé dans ce lieu magique.
Voici donc notre premier contact avec cette terre aborigène….
Après une nuit mouvementée sur les rives de la Mary River, Troopy nous conduit de bon matin aux portes de Kakadu.
La terre est hostile, moustiques, une chaleur et un taux d’humidité étouffants, peu d’informations, de nombreuses routes fermées dues à la saison des pluies, un serpent qui croise notre route, un panneau qui annonce les crocodiles et finalement une imposante fumée noire dans le ciel…
Bienvenue à Kakadu !
Nous nous dirigeons vers cette épaisse fumée noire.
C’est un feu froid; c’est-à-dire un feu allumé délibérément par les rangers. Je vous expliquerai un peu plus tard les raisons de ce geste.
C’est assez impressionnant; les flammes sont à une centaine de mètres de nous.
Nous avons une pensée pour les victimes et les témoins de l’incendie criminel qui a sévit dans le Sud, il y a quelques mois.
Nous nous approchons ensuite de la rivière. Je retrouve mon fameux poisson qui marche sur l’eau; celui que j’avais déjà aperçu à Cairns. Lorsqu’il est dans l’eau, il se déplace comme des ricochets et sur la terre ferme, il utilise ses nageoires pour se hisser dans la vase. Drôles de petites bestioles.
Toutefois, nous ne nous attarderons pas trop sur les rives de cette rivière, car comme le panneau l’indique, elle est habitée par les dangereux crocodiles marins.
Nous reprenons notre route sur l’Arnhem Highway.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous garons et partons à la découverte du billabong de Mamukala. Nous sommes agréablement surpris car cet endroit nous avait été annoncé fermé.
Un marécage couvert de Lily water s’offre à nous.
L’endroit est paisible et aménagé pour l’observation des oiseaux. Ce n’est pas la meilleure saison pour observer les volatiles. Septembre - Octobre sont les témoins d’un spectacle naturel incroyable, lorsque des milliers d’oiseaux migrateurs se regroupent pour se nourrir. Tant pis, ce ne sera pas pour nous. Nous nous contenterons que de quelques oiseaux et libellules.
Nous partons néanmoins sur le sentier de randonnée. 3 kms de marche facile plus ou moins à proximité du billabong.
La végétation ne cesse de changer au cours de la marche.
Puis soudain, un magnifique oiseau échassier prend son envol juste devant nous. Nous sommes tellement surpris et séduit par la beauté de l’animal que nous n’avons pris aucune photo.
Que cela ne tienne; la suite de la rando c’est transformée en chasse photographique…
Et bingo ! Nous apercevons de nouveau le grand oiseau.
Mais impossible de s’en approcher, les herbes sèches craquent sous nos pas et à chaque fois il nous échappe !
Nous terminerons donc cette petite ballade avec de belles images dans la tête.
Prochaine étape, le Bowali Visitor center. Autrement dit l’office de tourisme à près de 107 kms de l’entrée du parc ! Nous avons besoin de rencontrer des gens compétents afin d’organiser notre séjour à Kakadu.
Le personnel très impliqué et fort agréable vous éclaire sur ce parc. Nous savons désormais exactement quelles routes sont accessibles et quels sont les points à ne pas manquer. Parfait !
L’office de tourisme de Jabiru renferme également une petite exposition.
Je vous rassure, ce n’est pas ce que l’on a retenu de notre visite, mais ce panneau nous a fait rire…
Prochaine étape, Ubirr, pour le coucher du soleil. Nous allons d’abord planter notre tente au camping de Merl. L’objectif est d’être fin prêt pour l’invasion des moustiques dès que les dernières lueurs du jour ont disparues. Nous dinerons donc sur le haut plateau de Nardab Lookout.
Nous sommes témoin des restes de la saison des pluies. Troopy devra traverser quelques petites rivières avant d’atteindre le site d’Ubirr.
Non ! Fermes les yeux ! Les peintures aborigènes qui ornent les murs, c’est pour demain ! La tentation est trop forte donc nous jetons un rapide coup d’œil, juste histoire d’avoir un petit aperçu de ce qui nous attend demain…
Après 250 mètres de dénivelé, nous sommes époustouflés par l’unique vue à 360° de Kakadu. C’est magnifique, majestueux… Bref difficilement descriptible.
Nous prenons place, en premières loges, pour assister au soit disant « plus beau coucher de soleil de l’univers ! »
Quel bonheur de diner dans un tel endroit…
Finalement, le plus beau coucher de soleil de l’univers s’est transformé en simples variations de lumière, car le soleil a fait son timide et s’est caché derrière les nuages.
Nous avons toutefois fait une rencontre qui va s’avérer des plus enrichissantes. Claude le ranger, un français arrivé en Australie depuis plus de 30 ans et adopté par une communauté aborigène.
Nous avons passé tout le temps du coucher du soleil à échanger au sujet de Kakadu.
Une fois le soleil coucher, c’est un contre la monte qui commence. Nous entendons déjà les premiers moustiques roder autour de nous… Vite ! Vite ! De retour au camping, nous filons à la douche très attendue. Mais loin d’être relaxante, elle s’est révélée être un vrai combat contre ces suceurs de sang.
Ce sera donc malheureusement de nouveau en sueur que nous irons nous coucher sous un ciel étoilé mais également strié d’éclairs.
23h00.
Une pluie torrentielle se déverse sur notre pauvre tente. En moins de 10 minutes, l’eau commence à s’insinuer partout et quelques minutes plus tard, nous étions comme sur un matelas à eau ! Au beau milieu de la nuit, nous tentons tant de bien que de mal de récupérer matelas, sac de couchages et autres puis courons nous réfugier dans Troopy. Le refuge fut de très courte durée, car les moustiques ont trouvé de multiples portes d’accès. 10, 15, 20, puis 30 puis des dizaines et des dizaines prêts à nous dévorer… Et il n’est que 23h30... La nuit va être longue, très longue… mais on garde le sourire. Il faut bien de petits pépins pour pimenter notre voyage.
Au petit matin, nous constatons l’étendue des dégâts… Tout est trempé, heureusement, le soleil brille alors on étend tout et on part se balader.
Première journée à Kakadu fut bien remplie… que la seconde débute !